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TalentSoft lève 15 millions d’euros

Le | Gestion des talents

L’éditeur français spécialisé dans la gestion intégrée des talents en mode SaaS a annoncé hier une levée de fonds de 15 millions d’euros auprès de la Banque publique d’investissement et du fonds international Highland Capital Partners. En plus de partager son enthousiasme, Jean-Stéphane Arcis, PDG de TalentSoft, nous dévoile sa stratégie, alimentée par de grandes ambitions européennes

TalentSoft lève 15 millions d’euros - © D.R.
TalentSoft lève 15 millions d’euros - © D.R.

Comment s’est déroulée cette levée de fonds ?

Nous avons atteint, au fil des années, un leadership important en France, avec plus de 20 % de parts de marché, trois millions d’utilisateurs répartis dans près de 100 pays et un chiffre d’affaires attendu de plus de 15 millions d’euros en 2013. Comme nous souhaitions consolider notre leadership à l’échelle européenne, nous avons fait un appel à levée de fonds - notre quatrième depuis notre création - par le biais d’Alpha Capital Partners, qui nous a aidé à présenter notre vision auprès des potentiels investisseurs.

Quels fonds d’investissement vous ont finalement soutenu ?

Plusieurs investisseurs français et internationaux ont été intéressés par notre appel. L’un de nos actionnaires, le FSN PME, qui est le Fonds Ambition Numérique géré par la Banque publique d’investissement pour le compte de l’Etat, a confirmé son intérêt pour TalentSoft en participant à ce tour de table et en levant 3 millions d’euros. Le fonds international Highland Capital Partners, qui a déjà soutenu les start-up Spartoo et PhotoBox, a également souhaité investir sur le long terme et nous a octroyé 12 millions d’euros. Son positionnement est intéressant puisqu’il aide les leaders régionaux à se transformer en leaders internationaux.

Quels projets souhaitez-vous développer avec ces 15 millions d’euros ?

Nous allons développer nos filiales présentes en Allemagne, en Angleterre, en Belgique et en Suède et y enrichir nos équipes. Nous allons également nous implanter dans de nouveaux pays européens, notamment en Hollande, au Danemark, en Norvège et en Suisse. Cette expansion passera par le recrutement, ces deux prochains trimestres, de 60 nouveaux collaborateurs sur des fonctions commerciales et de services clients. Enfin, nous allons créer une nouvelle équipe qui sera dédiée à l’accompagnement de nos clients présents à l’international.

Plus de 35 % de votre chiffre d’affaires est consacré à la R&D. Allez-vous lancer de nouvelles solutions innovantes ces prochains mois ?

Oui, nous souhaitons développer notre volet sur le recrutement social. La grande tendance est aujourd’hui de tirer parti des réseaux sociaux et de leurs bonnes pratiques pour attirer de nouveaux talents. Dès le mois d’octobre, nous lancerons donc une gamme de solution intégrant des fonctionnalités sociales au cœur des processus de gestion des talents. Cette gamme, dotée d’une simplicité parfaite avec des réseaux comme LinkedIn et Facebook, permettra à nos clients de lier des contacts avec des communautés de candidats et d’intégrer de nouveaux collaborateurs via des processus collaboratifs.

Est-ce difficile de susciter l’intérêt des investisseurs lorsqu’on est une start-up française ?

Il existe un intérêt pour les sociétés innovantes d’origine française, qui ont généralement un vrai appétit pour les nouvelles technologies. Les investisseurs internationaux et l’écosystème financier mondial reconnaissent nos capacités d’innovation, notre esprit rationnel, la qualité de nos ingénieurs… Dans le domaine des ressources humaines, l’approche du développement du capital humain des pays européens est orientée benchmark et, de fait, se démarque des autres.

Aurélie Tachot