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Un tour de table de 17 millions d’euros pour Gojob !

Le | Intérim

Lancée en 2015, l’agence d’intérim 100 % numérique Gojob vient d’annoncer une levée de fonds de 17 millions d’euros. De quoi étendre son champ d’action sur l’ensemble du territoire français et développer son outil de matching, à grands coups d’intelligence artificielle

Un tour de table de 17 millions d’euros pour Gojob ! - © D.R.
Un tour de table de 17 millions d’euros pour Gojob ! - © D.R.

Avec une croissance annuelle à 3 chiffres, soit un chiffre d’affaires passé de 800 000 euros en 2016 à près de 10 millions en 2017, Pascal Lorne, cofondateur de Gojob, n’a pas eu à faire des pieds et des mains pour solliciter des fonds d’investissement ! « Au vu de nos résultats, nos actionnaires historiques Breega Capital, Kois Invest ainsi que des entrepreneurs emblématiques à l’instar de Pierre Kosciusko-Morizet, d’Olivier Mathiot, de Fréderic Mazzella ou encore de Jean-Baptiste Rudelle, nous ont suivis assez naturellement  », explique-t-il. Après trois tours de table - 500 000  euros en janvier 2016, 1,5 million trois mois plus tard puis 17 millions en janvier 2018 - Gojob est la start-up qui détient, à ce jour, le record d’investissement du secteur du travail temporaire digital en Europe.

Une notation des intérimaires

Aujourd’hui, 1,5 millions de travailleurs intérimaires sont inscrits sur le portail. Environ 2500 missions, essentiellement dans le tertiaire, la logistique et l’industrie ont, pour l’heure, été pourvues. Dont certaines en moins de 4 heures. Côté entreprises, le portefeuille clients de GoJob rassemble 500 entités avec des mastodontes telles que PSA, Vinci, Fnac-Darty, Eiffage… Mais aussi 200 PME. « Gojob fonctionne sur la base d’algorithmes qui déterminent les meilleures accointances entre les compétences et savoir-être des travailleurs intérimaires et les besoins des entreprises. Notre système de notation post-mission est l’une de plus-values de notre portail puisqu’au-delà des diplômes, c’est véritablement la capacité de travail d’un candidat qui est valorisée  », détaille Pascal Lorne.  

Un soutien administratif

Outre le matching, l’intelligence artificielle de Gojob gère tout l’aspect administratif relatif à la démarche de recrutement : déclaration préalable à l’embauche, signature de contrat électronique, relevé d’heures, facturation, édition de bulletins de paie…. « Avec la levée de fonds, nous allons développer de nouveaux process pour améliorer notre IA, notamment sur des informations extra-curriculum. Moral, disponibilités, besoins économiques… Via des données glanées sur les activités en ligne, sur les retours d’expériences, mais aussi sur la réactivité des candidats à répondre à une proposition, nous aurons ainsi une vision plus exhaustive de leurs comportements, ce qui nous permettra d’affiner l’attribution des missions  », précise Pascal Lorne, qui vise les 30 millions de revenus dès 2018. Pour atteindre cet objectif, la start-up devrait prochainement recruter une vingtaine de nouveaux ingénieurs et spécialistes du digital et ainsi dénombrer 50 salariés.

Gérald Dudouet