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« Grâce à Qapa Intérim, nous avons levé 11 millions d’euros », Stéphanie Delestre, Qapa

Le | Intérim

Six ans après une levée de fonds d’amorçage d’1,7 millions d’euros, Qapa intéresse de nouveau les investisseurs. Ce lundi, le site emploi annonce avoir réalisé un tour de table de 11 millions d’euros auprès de ses investisseurs historiques et d’Index Ventures. Un capital qui devrait permettre à la société, qui s’est récemment recentrée sur les offres en intérim, de prendre de l’avance sur ses concurrents, comme l’explique Stéphanie Delestre, co-fondatrice

« Grâce à Qapa Intérim, nous avons levé 11 millions d’euros », Stéphanie Delestre, Qapa - © D.R.
« Grâce à Qapa Intérim, nous avons levé 11 millions d’euros », Stéphanie Delestre, Qapa - © D.R.

Comment s’est déroulée cette levée de fonds ?

Grâce au bouche-à-oreille, Qapa est devenu un outil puissant : nous recensons, en moyenne, entre 100 000 et 200 000 nouveaux candidats inscrits par mois. Le service de recrutement d’intérimaires Qapa Intérim, que nous avons lancé au printemps 2016 et qui est 100 % digital et mobile, nous a permis de donner un coup d’accélérateur à notre développement. Cette levée de fonds s’est donc imposée de manière évidente, à un moment où nous souhaitions de nouveau accélérer. La somme - 11 millions d’euros - est assez inédite dans le monde des RH. Elle traduit l’ambition de Qapa de mettre le chômage K.O. !

Avec quels arguments avez-vous convaincu Index Ventures, votre nouvel investisseur ?

En plus de nos investisseurs historiques que sont Partech Ventures et 360 Capital Partners, Index Ventures a participé à ce tour de table. Trois facteurs nous ont permis de les convaincre : notre équipe, le fait que nous soyons le premier site emploi français en termes de volume de candidats et notre capacité à digitaliser tout le processus d’embauche, jusqu’à l’émission des fiches de paie dématérialisées. De notre côté, nous avons été séduit non pas par l’ancrage international d’Index Ventures, mais par le talent des investisseurs qui composent ce fonds.

Face à vous, plusieurs applications mobiles comme CornerJob, Kudoz et StaffMe prennent également de l’ampleur. Quel est votre axe de différenciation par rapport à ces services ?

CornerJob et Kudoz font aujourd’hui ce que nous proposions il y a six ans : mettre en relation les candidats et les recruteurs. Or, cela ne suffit pas à fluidifier le marché de l’emploi. Notre crédo, c’est de rapprocher ces deux parties via un algorithme de matching mais aussi de prendre en charge les formalités administratives liées à un recrutement. Nous dématérialisons le contrat de travail, les feuilles de temps, les fiches de paie… Cette approche apporte de la simplicité et de la réactivité. Notre record entre la publication d’une offre et le début d’une mission est de 36 minutes !

Quels projets allez-vous mener pour garder cette longueur d’avance ?

Dans un premier temps, nous allons continuer de recruter des stars ! D’ici la fin de l’année, Qapa devrait dénombrer 80 collaborateurs, contre 25 actuellement. Ces embauches devraient concerner quatre piliers : l’IT, la finance, le marketing et la satisfaction clients. Nous allons par exemple recruter des développeurs, afin de proposer une meilleure « user experience » à nos clients, en particulier sur le mobile. Notre ambition, fin 2017, est de gérer 10 000 contrats de travail par mois et de dénombrer 7 millions de membres pré-qualifiés par nos équipes, contre 4,5 actuellement.

De nouveaux outils verront-ils le jour sur Qapa.fr ?

Nous allons surtout investir dans la satisfaction client, qui est évaluée à 80 % aujourd’hui. Nous aimerions rendre plus fluide et plus ergonomique l’expérience de nos utilisateurs, notamment des commerçants, des artisans et des patrons de PME, qui veulent recruter de manière plus instantanée sur Qapa.fr. Notre objectif est également de montrer notre bienveillance vis-à-vis des candidats, notamment au travers d’une communauté d’inscrits. A l’horizon 2020, notre ambition est enfin de pourvoir plus d’un million de contrats de travail en France, notre seul marché prioritaire.

Aurélie Tachot