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Nathan met la main sur l’expert des serious games Daesign

Le | Digital learning

Via sa filiale Nathan dédiée à l’édition scolaire et parascolaire, Editis vient d’annoncer l’acquisition du spécialiste des serious games Daesign. Un rachat au montant confidentiel qui va permettre au groupe d’édition français d’accélérer sa transition numérique mais aussi de bâtir une première offre en matière de formation professionnelle

Nathan met la main sur l’expert des serious games Daesign - © D.R.
Nathan met la main sur l’expert des serious games Daesign - © D.R.

C’est une première pour Editis ! Via l’une de ses filiales Nathan, le groupe d’éditions français vient de signer sa première acquisition dans la sphère de la formation professionnelle. L’heureux élu est l’éditeur Daesign, l’un des pionniers des serious games. Un rachat qui s’inscrit dans la continuité d’une collaboration de longue date. « Cela faisait plusieurs années que nous travaillions avec cet éditeur, avec qui nous avons créé un serious game sur les techniques de vente, destiné aux étudiants de Bac professionnel et de BTS ainsi que notre plateforme Nathan Académie, via laquelle nous diffusons des serious games auprès de l’enseignement supérieur. Etant donné la proximité de nos équipes respectives et notre goût commun pour l’innovation pédagogique, cela faisait sens que nous nous rapprochions », explique Catherine Lucet, présidente des Editions Nathan.

Une stratégie de diversification

Grâce à ce rachat, dont le montant est resté confidentiel, Nathan va non seulement pouvoir consolider ses connaissances numériques avec un acteur nativement digital, mais également développer son offre de formation professionnelle, qui était, il y a encore six mois, très limitée. « Nous sommes véritablement entrés sur le marché de la formation continue en fin d’année dernière, via notre solution numérique appelée « Le socle professionnel », qui fait suite au décret sur le Socle de connaissances et de compétences professionnelles, mis en place par la Réforme de la formation« , explique Catherine Lucet. C’est donc dans le cadre d’une démarche de diversification que le groupe d’éditions a mis la main sur la pépite française qui a généré, en 2015, 2,2 millions de chiffre d’affaires. Maintenant qu’il est adossé à un groupe ayant de solides ressources, l’éditeur va pouvoir accélérer son développement.  »Ce rachat est une excellente proposition pour notre studio dans la mesure où nous arrivons dans la 2e phase de transformation numérique de la formation, qui implique un passage à l’échelle, qui n’aurait pas été à notre portée si nous étions restés seuls« , indique Jean-Noël Portugal, directeur général de Daesign, qui emploie une vingtaine de collaborateurs.

Une gamme de contenus transmédia

Même s’ils garderont leur propre feuille de route, Nathan et Daesign travailleront, ensemble, sur une gamme de contenus transmédia mieux adaptée aux attentes de la jeune génération, c’est-à-dire mélangeant plusieurs formes pédagogiques, sans pour autant les confronter. Ce rapprochement ira même aller au-delà de la seule sphère de la formation professionnelle.  »Notre savoir-faire en transcription interactive d’activités pédagogiques et en game design peut être transféré à d’autres univers. Nous devrions ainsi diversifier notre gamme de services et nous diriger vers le scolaire, qui est très prometteur. Si le modèle de classe inversée s’impose comme l’une des modalités pédagogiques du futur, nous aurons, par exemple, une quantité colossale de contenus à développer", conclut Jean-Noël Portugal, qui espère atteindre un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros d’ici 2019.

Aurélie Tachot