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Les cinq chiffres à retenir du Baromètre de Topformation

Le | Digital learning

Evolution du marché, modalités pédagogiques, usages en matière de communication et de marketing, bilan du CPF… Le baromètre de la formation professionnelle de Topformation fait le point sur les nombreux challenges qu’ont du affronter les organismes de formation européens ces derniers mois

Les cinq chiffres à retenir du Baromètre de Topformation
Les cinq chiffres à retenir du Baromètre de Topformation

Zoom sur les cinq chiffres-clés à retenir de la 2e édition de l’étude.

+ 37 % de revenus en 2015

Après quelques années laborieuses, le secteur de la formation continue semble peu à peu reprendre des couleurs, d’après le baromètre de Topformation, mené en début d’année auprès d’environ 400 organismes en France, en Suède, au Royaume-Uni et en Finlande. Dans l’Hexagone, le bilan est toutefois plus mitigé : seuls 37 % des sondés constatent une augmentation de leur chiffre d’affaires, contre 57 % au Royaume-Uni et 48 % en Suède. Pour autant, les organismes français restent optimistes : 67 % prévoient une hausse de leurs revenus en 2016 et 26 % une stagnation.

L’intra-entreprise récolte 49 % des votes

En Suède, en Finlande et au Royaume-Uni, l’inter-entreprises est la modalité d’apprentissage la plus plébiscitée par les clients des organismes de formation. Comme souvent, la France cultive sa différence en citant l’intra-entreprise comme le dispositif dominant. Cette modalité remporte 49 % des votes, loin devant l’inter (36 %). Les formations à distance en e-learning ont peu de succès dans l’Hexagone, au regard de leurs voisins européens. En Suède, très en avance sur l’utilisation des nouvelles technologies, cette modalité remporte 13 % des votes, contre seulement 2 % en France.

58 % ont des budgets marketing limités

Le marketing est loin d’être une priorité pour les organismes de formation français ! D’après le baromètre, 58 % d’entre eux y dédient moins de 5 % de leur chiffre d’affaires. Parmi les quatre pays sondés, c’est la Suède qui investit le plus sur ce sujet : 32 % des organismes y consacrent plus de 20 % de leurs revenus. Pourtant, la France est pleinement consciente de l’importance de l’image sur son marché. Pour 27 % de ses répondants, la réputation et l’image de marque font partie des principaux facteurs de succès d’un organisme de formation, juste après la qualité du formateur (32 %).

Des évaluations collectées dans 55 % des cas

Il y a un point sur lequel la France, le Royaume-Uni, la Suède et la Finlande s’accordent : c’est l’importance de l’évaluation dans leurs démarches d’amélioration. Les organismes de formation français, qui évoluent sur un marché particulièrement concurrentiel, sont 55 % à déclarer collecter des évaluations de manière systématique et les analyser dans une démarche de qualité. C’est légèrement mieux que la Suède (52 %), mais beaucoup moins que la Finlande (74 %). A noter que 26 % des sondés français estiment qu’ils pourraient améliorer l’étude et l’analyse de ces feedbacks.

207 903 dossiers validés au titre du CPF

Certes, le Compte personnel de formation, qui est le petit frère du DIF, a connu des débuts difficiles. Mais le dispositif, qui est né avec la Réforme de la formation professionnelle, a fini par susciter l’intérêt des bénéficiaires. A partir du mois de juin, le nombre de dossiers déposés a explosé. Sur l’ensemble de l’année 2015, le Ministère du Travail compte 207 903 dossiers de formation validés au titre du CPF. Parmi les 9000 formations éligibles à ce dispositif, celles relatives à l’apprentissage des langues, au diplôme d’Etat d’aide-soignant et au permis CACES semblent remporter le plus de succès.

Aurélie Tachot