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4 conseils pour évaluer les facultés de prise de parole d’un candidat en entretien

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Savoir s’exprimer publiquement avec aplomb et conviction… cette compétence, pourtant loin d’être innée, est souvent considérée comme un prérequis pour les postes de managers ou de commerciaux. Simone Stickner du Cours Florent Executive nous explique comment observer et objectiver les compétences de communication orale d’un candidat

4 conseils pour évaluer les facultés de prise de parole d’un candidat en entretien
4 conseils pour évaluer les facultés de prise de parole d’un candidat en entretien

1.      Décryptez le langage verbal sur la forme ( et pas seulement sur le fond)

Le candidat utilise-t-il des constructions syntaxiques longues et compliquées - au risque de se perdre dans ses propres idées - ou manie-t-il des phrases courtes ? Le vocabulaire qu’il emploie est-il précis et varié - ou est-il au contraire redondant et peu sophistiqué ? Au-delà du sens de son propos, ʺl’analyse de la richesse lexicale et de la structure verbale d’un candidat est révélatrice de l’inventivitéʺ et des capacités d’improvisation nécessaires à la prise de parole en public, observe Simone Stickner.  

2.      Tendez l’oreille pour décoder la dimension para-verbale

Le para-verbal, c’est toute la palette d’expressions qui permet de différencier une personne d’une autre à la radio, par exemple. Voix, volume sonore, intonations ou diction : si le candidat est voué à s’exprimer devant un parterre de clients ou de collaborateurs, ces ingrédients doivent être savamment dosés. ʺLors de l’entretien, le recruteur a ainsi une foule d’éléments concrets à observer : le candidat parle-t-il trop vite ou son débit est-il trop mou ? Marque-t-il des temps entre ses phrases ; prend-t-il le temps de respirer ? Articule-t-il suffisamment ou faut-il faire un effort pour le comprendre ?ʺ suggère Simone Stickner.

3.      Scrutez aussi le langage non verbal

Difficile de décortiquer le langage corporel d’un candidat dès lors qu’il est assis - et en partie caché derrière une table. Quelques indices peuvent toutefois vous éclairer sur son assurance. Ses bras sont-ils actifs ou passifs ? Traduisent-ils une posture d’ouverture ou de fermeture ? La distance choisie par le candidat par rapport au recruteur est aussi très parlante, en particulier s’il se place trop près -  dans votre zone d’intimité -  ou au contraire trop loin, comme s’il voulait fuir. Ici, tout est question d’équilibre ! ʺIl est intéressant d’observer si les mimiques sont cohérentes avec le proposʺ, explique la responsable pédagogique du Cours Florent Executive. Le candidat offre-t-il un sourire figé ou sourit-il de manière expressive en appui de ses arguments, par exemple ? Enfin, un bon orateur saura gérer « l’adresse multiple » - ou autrement dit savoir adresser un regard direct à chaque interlocuteur, en évitant l’effet « tunnel ».

4.       Formez-vous à la prise de parole

Certes, le verbal, le para-verbal et le non verbal offrent un champ infini d’observations pour le recruteur. Mais comment parvenir à rester concentré sur le contenu de l’entretien tout en retirant des enseignements tangibles sur des critères de savoir-être forcément un peu abstraits dans le feu de l’action ?  Pour Simone Strickner, s’appuyer sur une simple grille n’est pas suffisant. ʺNous croyons très fort dans le va et vient entre la pratique personnelle et l’analyse. Une expérience concrète de training permet au recruteur d’intégrer un prisme réel d’analyse sans passer par un cadre théorique. Il se met alors dans la posture du coachʺ conclut la professeure.

Professeur d’art dramatique au Cours Florent, coach certifiée et diplômée de Science-Po Paris, Simone Strickner est Directrice déléguée à la pédagogie des Cours Florent et du Cours Florent Exécutive, qu’elle a co-fondé en 2012. Cette offre innovante de formation s’appuie sur les techniques et outils du théâtre pour développer les soft skills des « acteurs » de l’entreprise.

Gaëlle Fillon