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L’IA d’HireSweet connecte la start-up avec le candidat idéal

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Lancée par Robin Choy, Ismael Belghiti et Paul Bachelier en octobre 2016, HireSweet vient de boucler sa première levée de fonds d’1,5 million d’euros auprès de Global Founders Capital, Kima Ventures, la BPI, et de plusieurs Business Angels. De quoi poursuivre le développement de son IA, visant à sourcer des développeurs informatiques pour le compte de start-up

L’IA d’HireSweet connecte la start-up avec le candidat idéal - © D.R.
L’IA d’HireSweet connecte la start-up avec le candidat idéal - © D.R.

Rencontre avec Robin Choy.

Comment se positionne HireSweet sur le marché ?

HireSweet accompagne les entreprises dans leurs recrutements via une IA de pointe baptisée Cerebro qui automatise toute la phase de sourcing. Aujourd’hui, cette étape consomme 90 % du temps d’un recruteur. Or, sur cette partie, l’être humain est souvent moins pertinent qu’une machine. A ce jour, 95 % de nos clients sont des start-up (Deezer, Whithings…) et 98 % des profils que nous recherchons sont des développeurs informatiques. En effet, seuls 15 % de ces professionnels sont en recherche active et 65 % d’entre eux ne sont jamais dans cette démarche. Cependant, concernant ces derniers, tous se disent potentiellement ouverts à d’autres perspectives. Pour accéder à eux, HireSweet se positionne donc comme un chef d’orchestre à même de relever des millions de pages internet sur les réseaux sociaux et open source avec Github, Stack Overflow… Et de les analyser à chaque instant afin de connecter une entreprise avec le candidat qui sera le plus pertinent pour elle.

Comment fonctionne cet outil ?

L’outil examine toutes les activités publiques et open source des candidats potentiels. Via une grille d’IA, il scanne au quotidien des milliers de profils, analyse leurs cursus, leurs travaux, leurs trajectoires professionnelles… Et fait de même pour toutes les entreprises du secteur : leurs technologies, leurs salariés Etc. Ces premières données permettent d’établir des corrélations. Par exemple : comprendre qu’un développeur formé dans telle école, puis salarié dans telle entreprise sera susceptible de la quitter après deux ou trois années. Puis nous faisons de même avec toutes les données relatives aux technologies sur lesquelles les développeurs travaillent. L’IA analyse leurs points communs, leurs liens. Nous sommes ainsi capables de comprendre qu’un profil qui a fait du Laravel pendant 3 ans, pourra en 2 mois se former à Symfony.  De cet apprentissage global, nous filtrons alors ces données dans nos algorithmes pour détecter les profils qui seraient les plus susceptibles de rejoindre à l’instant T, l’entreprise qui nous a sollicitée.

Quel est votre degré d’intervention auprès des entreprises ?

Notre démarche part de l’analyse du besoin de l’entreprise au recrutement acté du candidat. Nous ne sommes rémunérés qui si l’entité a trouvé le profil attendu. Nous l’accompagnons tout au long de la démarche via un interlocuteur dédié. Dans les faits, nous travaillons comme un cabinet de recrutement à qui l’on confierait la phase de recherche d’un candidat. Nous nous chargeons de l’analyse des données et nous transmettons à l’entreprise les profils les plus adaptés. Pour elle, c’est l’opportunité de détecter des candidats qu’elle ne trouverait nul par ailleurs et de répondre à des besoins sur des postes extrêmement expérimentés. Une fois les profils identifiés, il lui revient alors de les contacter. En septembre, l’outil a ainsi permis de générer 150 entretiens avec d’éventuels candidats. 

Gérald Dudouet