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« Faire matcher le job d’une entreprise avec le cadre de vie souhaité par le candidat », Stéphane Baurberg, Jobs Booker

Le | Site emploi généraliste

Lancée en juin 2013, Jobs Booker est une plateforme gérant l’intégralité du processus de recrutement, de la recherche du candidat à la conclusion du contrat de travail. Plébiscitée par une centaine d’enseignes dont Leroy Merlin et La Croissanterie, elle présente notamment l’avantage d’offrir des informations claires sur les postes, à savoir le salaire, le volume horaire, le lieu de travail… Les explications de Stéphane Baurberg, le fondateur

« Faire matcher le job d’une entreprise avec le cadre de vie souhaité par le candidat », Stéphane Baur - © D.R.
« Faire matcher le job d’une entreprise avec le cadre de vie souhaité par le candidat », Stéphane Baur - © D.R.

Comment est née la plateforme Jobs Booker ?

Au cours de mes expériences dans les ressources humaines, le conseil et la stratégie, j’ai constaté que les enseignes de l’hôtellerie et de la restauration rencontrent de grosses difficultés pour recruter. Etant donné leurs plages horaires d’ouverture, elles doivent souvent jongler entre plusieurs personnes pour former un temps plein. Pour répondre aux besoins de ces réseaux recrutant sur des métiers à forte rotation, j’ai donc décidé de créer une plateforme de recrutement transparente permettant de faire matcher le job d’une entreprise avec le cadre de vie souhaité par le candidat.

En quoi cette plateforme participe-t-elle à la transparence du marché de l’emploi ?

Sur Jobs Booker, les candidats ont accès à toutes les informations dont ils besoin pour faire leur choix, notamment le salaire mensuel brut, le volume horaire par semaine et la situation géographique du poste à pourvoir, qui sont généralement des informations qui ne sont abordées qu’au moment de l’entretien d’embauche. Grâce à nos outils d’agenda, les candidats peuvent même reconstituer un temps complet avec deux temps partiels. Nous leur proposons même un moteur de consensus qui leur permet de trier leurs résultats de recherches selon leur priorité : le salaire, la proximité du lieu…

Quels outils proposez-vous aux recruteurs ?

Nous permettons aux recruteurs de gérer l’ensemble des étapes du recrutement, jusqu’à la conclusion numérique du contrat de travail, en passant par l’organisation d’entretien vidéo. Nous leur donnons accès à des statistiques fines sur leurs annonces : le nombre de visites, de candidatures générées, d’entretien menés… Ils disposent aussi d’un coach virtuel doté d’une intelligence artificielle qui est chargé d’améliorer leurs résultats. Celui-ci peut mettre en évidence l’inadéquation d’une offre d’emploi avec la grille tarifaire du marché, donner des clés pour rendre une annonce plus percutante…

Quel est le modèle économique de Jobs Booker ?

Il est, lui aussi, très transparent. Les enseignes qui souhaitent recruter via la plateforme - nous en dénombrons une centaine dans les secteurs de l’hôtellerie, la restauration, la distribution et les services  - doivent s’acquitter d’un droit d’accès de 450 euros par an, par recruteur, pour une utilisation illimitée. Si les entreprises le désirent, elles peuvent également souscrire à une option de visibilité facturée 390 euros par annonce. Ce prix correspond à une mise en avant de leur offre d’emploi, et plus largement de leur marque employeur, sur les réseaux sociaux, pendant un mois.

Vous êtes à l’initiative, avec Bpifrance, d’une opération originale appelée Jobothon. En quoi consiste-t-elle ?

Jobothon est un projet citoyen qui a pour objectif d’inverser, en direct à la télévision, la courbe du chômage ! Notre volonté est de rassembler le maximum d’acteurs possibles chacun dans leurs métiers : les médias, les sponsors, les artistes… Pour notre part, nous mettrons gratuitement Jobs Booker à disposition des employeurs afin de réduire les 500 000 et 800 000 jobs qui ne trouvent pas preneurs chaque année. Cette opération, dont l’appel à participation s’achèvera fin mai, se conclura le 10 décembre par une nuit blanche au cours de laquelle on dressera le bilan des initiatives engagées. 

Aurélie Tachot