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« Nous avons été rachetés par la place de marché américaine Hired », Edouard Rosenblum, Breaz

Le | Site emploi spécialisé

Les start-up françaises ne laissent pas les américains indifférents… La preuve avec Breaz, qui vient de passer sous le giron de la société Hired, forte d’une récente levée de fonds de 40 millions de dollars. Un rachat qui va permettre à la jeune pépite parisienne, spécialisée dans le recrutement de profils high-tech, d’étoffer ses équipes et de s’ouvrir au marché international, comme l’explique Edouard Rosenblum, le co-fondateur

« Nous avons été rachetés par la place de marché américaine Hired », Edouard Rosenblum, Breaz - © D.R.
« Nous avons été rachetés par la place de marché américaine Hired », Edouard Rosenblum, Breaz - © D.R.

Comment s’est déroulé ce rachat ?

En 2015, l’un de nos objectifs était d’effectuer une levée de fonds afin d’accélérer notre développement. En fin d’année dernière, nous avons eu le choix entre deux opportunités : réaliser un tour de table auprès d’un fonds d’investissement ou s’adosser à la place de marché américaine Hired. Nous avons choisi la seconde option car elle avait plus de sens à nos yeux. Nous partageons, par ailleurs, beaucoup de points communs avec Hired, à qui nous avons cédé la totalité de nos parts.

Vos deux modèles sont très proches. En quoi sont-ils complémentaires ?

Comme nous, Hired est une place de marché dédie au secteur technologique, mais elle est mondiale. Nous aurions donc été en concurrence directe avec elle si nous avions choisi de nous lancer sur le marché américain ou si Hired avait prévu de s’implanter en France. Cette acquisition est donc une aubaine pour Breaz : elle nous permet de garder notre format de place de marché si particulier, qui repose sur le fait que ce sont les employeurs qui postulent auprès des candidats, et non l’inverse.

Concrètement, qu’est-ce que ce rachat va changer pour Breaz ?

Notre plateforme va être intégrée à celle d’Hired dans quelques semaines. Puisque notre maison mère est implantée aux Etats-Unis, en Angleterre, en Allemagne, en Asie et en Australie, nous allons, ensemble, pouvoir proposer davantage d’opportunités aux candidats. Les recruteurs vont également pouvoir accéder à un vivier international de profils. Cette acquisition va enfin nous permettre d’évoluer sur notre marché, aux cotés d’une équipe structurée, dotée d’importants moyens techniques.

Quelles sont les ambitions d’Hired avec ce rachat ?

En nous rachetant, Hired accélère son développement européen et met un premier pas en France, qui constitue un marché prometteur. La start-up, qui vient de lever 40 millions de dollars, devrait également continuer à verticaliser son offre en déclinant sa place de marché à d’autres métiers que ceux qu’elle adresse déjà (commerciaux, marketeurs…). Sa plateforme devrait, par exemple, être déclinée pour les avocats, les financiers, les profils pharmaceutiques…

Quels sont vos projets pour 2016 ?

Il est encore trop tôt pour dévoiler nos projets… Nous devrions étoffer nos équipes et recruter 4 ou 5 collaborateurs à court terme. Notre objectif est de continuer à apporter une bonne qualité de services à nos clients. Deux ans après notre lancement, nous dénombrons déjà 600 entreprises clients - 70 % de start-up financées et 30 % de grosses PME -, presque 20 000 candidats inscrits et doublons nos revenus chaque trimestre. Nous plaçons, en moyenne, plus d’un candidat en CDI par jour.

Aurélie Tachot