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2 français sur 3 gèrent leur carrière en ligne

Le | Site emploi généraliste

Deux tiers des Français gèrent leur carrière sur Internet, d’après le sondage CSA mené pour l’observatoire Orange Terrafemina. Mais que révèlent ces nouvelles habitudes pour les recruteurs ? La réponse avec Sébastien Canard, cofondateur du cabinet Opensourcing

Une recherche d’emploi plus facile mais…

Selon le sondage CSA sur le marché numérique de l’emploi, un Français sur deux déclare que le développement d’Internet a rendu plus facile qu’avant la recherche d’emploi. Une proportion que Sébastien Canard aurait imaginé plus grande : « je suis un peu triste que ce ne soit que la moitié des Français. Avant, l’information était beaucoup moins accessible. Il fallait passer par un acte d’achat (le journal) pour trouver un emploi alors qu’Internet a rendu cela gratuit ». Et qu’a apporté cette révolution numérique pour les recruteurs ? « Elle a facilité la diffusion relative aux offres d’emploi. Tout comme elle a complexifié notre travail dans le sens où nous disposons de plus d’outils pour rechercher les candidats », signale le professionnel.

Surtout Pôle Emploi puis les jobboards

En termes d’efficacité, les Français privilégient d’abord le site de Pôle Emploi (23 %). Une première place qui s’explique surtout par le côté centralisateur et généraliste du site. Viennent ensuite les jobboards (20 %) comme Monster, Keljob et l’Apec. « Un excellent outil classique », selon Sébastien Canard. Des sites emploi qui ont le mérite de toucher des candidats qui ne sont pas forcément en recherche d’emploi. Y déposer un CV revient alors à se montrer ouvert aux opportunités de carrière. Une donnée fondamentale pour les recruteurs attirés par les talents.

Les réseaux sociaux confidentiels

Le sondage CSA met également en avant la part des réseaux sociaux professionnels dans la recherche d’emploi sur Internet. Une part encore confidentielle puisque seul un Français sur dix déclare être inscrit à un réseau professionnel comme Viadeo et LinkedIn. « Ça ne m’étonne pas, constate le cofondateur d’Opensourcing. Ces réseaux sont encore très élitistes et attirent surtout les cadres et les chefs d’entreprise. Mais ça augmente. » Facebook, plateforme d’échange par excellence, pourrait aussi représenter l’une des solutions. Les recruteurs semblent y croire. Il n’y a qu’à observer la multiplication des pages carrières et des applications professionnelles de type OhMyJob ! et Beknown pour s’en rendre compte.

Les récalcitrants d’Internet

Autre donnée intéressante : 13 % des répondants ne trouvent pas que les sites emplois et les réseaux sociaux soient des outils efficaces pour rechercher un emploi. Des déçus du numérique perturbés par un trop plein d’informations. « Ce média reste assez jeune. Cela implique une éducation de la part des candidats mais aussi des recruteurs. Il faudrait que les candidats travaillent plus en fonction de la cible et que les recruteurs répondent davantage aux candidats », préconise Sébastien Canard.

Aurélie Le Caignec