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Les réseaux sociaux jouent un rôle secondaire dans le recrutement

Le | Marque employeur

Une enquête menée par RegionsJob auprès de professionnels RH lève le voile sur la perception qu’ont les recruteurs des réseaux sociaux. Alors que ces derniers sont au cœur de la vie quotidienne des Français, ils restent peu utilisés des entreprises, qui les considèrent peu efficaces. Les réseaux sociaux et le recrutement feraient-ils vraiment bon ménage 

Les réseaux sociaux jouent un rôle secondaire dans le recrutement
Les réseaux sociaux jouent un rôle secondaire dans le recrutement

 ? RegionsJob en doute. Au travers du quatrième volet de son enquête « Questions RH » menée l’été dernier auprès de 354 professionnels des ressources humaines, le jobboard s’est intéressé à la pertinence de ces outils dans les processus de recrutement des entreprises. Résultat : si les réseaux sociaux sont utilisés par un recruteur sur deux, leur efficacité est jugée excellente par seulement 4 % des sondés. C’est certainement la raison pour laquelle les professionnels RH n’y investissent pas beaucoup de temps : la moitié des répondants ne consulte ces outils qu’une heure maximum par semaine. Ces résultats sont en rupture avec la place que prennent les réseaux sociaux dans le quotidien des internautes. « Autant, ils jouent un rôle important dans nos interactions personnelles, autant leur côté professionnel peine à se développer », décrypte, dans le blog de RegionsJob, Flavien Chantrel, social media manager. D’après l’enquête, les bénéfices offerts par les réseaux sociaux en matière de recrutement sont en effet limités. Sur 48 % des recruteurs ayant déjà contacté un candidat via ce canal, seuls 32 % ont finalisé un recrutement, généralement sur des postes de cadres supérieurs. Dans un cas sur deux, cette méthode ne dépasse pas 10 % du volume annuel des recrutements.

Les sites emploi, un vecteur d’information fort

Autre enseignement de l’enquête : les réseaux sociaux n’arrivent qu’en quatrième position des supports d’informations privilégiés pour être en veille des nouveautés en matière de recrutement (44 % des sondés). Sans surprise, les sites emploi remportent la mise avec 86 % des votes. Viennent ensuite la presse magazine spécialisée (49 %) et les collègues de travail (45 %). La communication RH des entreprises, généralement anglée sur les campagnes de recrutement et la marque employeur, est, quant à elle, diffusée via les sites emploi dans 78 % des cas, mais aussi via les salons et forums de recrutement (51 %) et les réseaux sociaux professionnels (45 %). Conclure, au vu de ses chiffres, que les réseaux sociaux n’ont aucunement impacté le recrutement des entreprises serait toutefois exagéré. D’après l’enquête, ces outils ont donné une importance significative à l’identité numérique des candidats. Près d’un recruteur sur deux jette aujourd’hui un coup d’œil à la réputation numérique d’un candidat ayant postulé à une offre d’emploi. Pour 31 % d’entre eux, le fruit de cette recherche sur le web leur a déjà permis de recruter une personne. Pour 35 % des sondés, cette méthode s’est soldée par la décision d’écarter une candidature. Parmi les critères qui influencent l’opinion des recruteurs figurent les recommandations de relations professionnelles, qui jouent en la faveur des candidats, et les informations fausses ou non-recoupées sur le CV, qui, au contraire, les met sur la touche.

Pour consulter les résultats : http://groupe.regionsjob.com/etudes/publications/FilInfo/22113/Enquete---etat-des-lieux-du-recrutement-sur-les-reseaux-sociaux.aspx

Aurélie Tachot