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Digital RH - Les nouveaux comportements des candidats

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La question était sur toutes les lèvres, mardi dernier, lors du colloque Digital RH organisé par le Club DéciDRH. Avec l’avènement d’Internet, les outils de recrutement ont évolué. De même que les comportements des candidats, qui doivent désormais être considérés comme des e-shoppers. En se développant, Internet a profondément influencé le comportement des demandeurs d’emploi

Digital RH - Les nouveaux comportements des candidats
Digital RH - Les nouveaux comportements des candidats

« L’avènement des moteurs de recherche et des réseaux sociaux a permis aux candidats en recherche de poste d’accéder à une gigantesque manne d’informations », souligne Clara de Saint-Albin, directrice marketing et communication de CareerBuilder France. En plus des sites carrières des entreprises, les internautes consultent désormais les avis des candidats ayant eux-mêmes vécu une expérience de recrutement avec ces sociétés. Se rendre visible des internautes dans cet océan d’informations est ainsi devenu un véritable challenge pour les entreprises souhaitant développer leur marque employeur. Et il est loin d’être le seul : « en plus de devenir de véritables marketeurs, les recruteurs doivent tenir leur promesse employeur car après leur expérience de recrutement, les candidats alimentent le web de contenus informels sur l’entreprise », précise-t-elle. De plus en plus sceptiques, les candidats expriment en effet le besoin de vérifier la véracité des informations corporate partagées par l’entreprise. Une nouvelle donne qui allonge leur processus de décision lorsqu’une opportunité se présente mais qui sécurise, selon eux, leur acte de candidature.

Un nouveau poste considéré comme un acte d’achat

La généralisation des achats en ligne a également conduit les internautes à adopter un comportement de consommateurs dans leur recherche d’emploi. « Les candidats abordent leur recherche de poste comme un acte d’achat. Leur comportement envers les recruteurs s’approche de celui qu’ils ont envers les marques », constate Clara de Saint-Albin. Ainsi, la distinction entre les candidats actifs et passifs n’existe plus et le processus de recrutement ne s’arrête jamais. Une étude de CareerBuilder menée en 2012 révèle que pour 69 % des sondés, la recherche de nouvelles opportunités fait partie de leur routine. Plus d’un tiers des salariés commencent à réfléchir à leur prochain job quelques semaines après leur prise de poste. Cette tendance s’accentue avec l’arrivée de la génération Y - mobile, connectée et infidèle - sur le marché de l’emploi. « Comme 58 % des candidats ont fini leurs investigations avant de postuler, ce n’est pas au moment de l’entretien que l’entreprise peut convaincre mais avant. Puisque le candidat est un client, le recruteur doit devenir un vendeur : il doit travailler en amont du sourcing, en dehors de tout processus actif de recrutement et passer d’une stratégie de sourcing à une stratégie média », conclut Clara de Saint-Albin.

Aurélie Tachot