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La start-up Keycoopt lève 1,2 million d’euros

Le | Marque employeur

A l’issue d’un tour de table qui s’est achevé en juin, la start-up Keycoopta levé 1,2 million d’euros auprès de ses investisseurs historiques. Une somme qui va lui permettre d’accélérer le développement de sa solution de recommandation, Keycoopt System, en marque blanche

La start-up Keycoopt lève 1,2 million d’euros - © D.R.
La start-up Keycoopt lève 1,2 million d’euros - © D.R.

Et de 3 ! La start-up lilloise Keycoopt, spécialisée dans le recrutement de cadres par cooptation, vient de boucler une troisième levée de fonds auprès des mêmes investisseurs qui lui avaient fait confiance il y a tout juste un an. En l’occurrence : le fonds public de capital-risque Nord France Amorçage, un family office anonyme et trois grands entrepreneurs investis dans l’économie du Nord, soit Lucien Lesaffre, Bertrand Letartre et Jean-Baptiste Roquette. Ce nouveau tour de table, qui lui a permis de récolter 1,2 million d’euros, porte ainsi à 4,2 millions le montant obtenu par la start-up depuis son lancement il y a trois ans. Preuve en est que la recommandation, qui toucherait 30 % des recrutements de cadres, est un concept dans lequel croient les investisseurs.

Développer la cooptation en interne

Grâce à ce nouveau capital, la jeune pousse lilloise, aujourd’hui composée de 25 collaborateurs, prévoit de continuer le développement de sa solution de recrutement externe Keycoopt Talent, aujourd’hui plébiscitée par plus de 20 000 coopteurs et 400 entreprises (essentiellement des grands comptes et des ETI) dont Danone, Chanel, Leroy Merlin…En parallèle, le concurrent direct de MyJobCompany devrait concentrer ses efforts sur un nouveau projet : Keycoopt System, une solution SaaS lancée en janvier dernier qui vise à aider les entreprises à créer des réseaux de recommandations en interne. Concrètement, cette plateforme de mobilité, qui a déjà été adoptée par les groupes Boulanger et Europcar Atlantique, permet aux collaborateurs de recommander leurs collègues lorsqu’une opportunité se profile dans l’entreprise. La particularité, c’est que ces cooptations se font de manière ciblée puisque « la plateforme segmente les salariés par métier et localisation géographique », explique Antoine Perruchot, co-fondateur. Grâce à cette solution, qui a nécessité un an de développement, les recruteurs peuvent non seulement disposer d’un sourcing plus qualitatif mais également favoriser les talents, en les transformant en ambassadeurs de l’entreprise.

Objectif : la Russie et la Chine

En plus de vouloir adresser le marché des PME, la start-up Keycoopt, qui gagne entre 10 et 20 clients par mois, devrait accélérer son développement à l’international. Présente aux Pays-Bas et en Suisse, la société vise la Russie et la Chine, où elle dénombre déjà quelques clients, notamment dans le retail, où le turnover est particulièrement élevé. Une ouverture à l’international qui passera par le recrutement de profils en IT et en vente et par l’ouverture, d’ici 2016, de bureaux à l’étranger. Quant aux Etats-Unis, « nous y songeons sérieusement », confie Antoine Perruchot. Seul hic : la start-up, qui espère multiplier par trois son chiffre d’affaires en 2015, y dénombre des concurrents de taille, notamment RolePoint, sous la coupe de Randstad et Careerify, sous celle de LinkedIn.

Aurélie Tachot