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« Je ne suis pas sûr que Facebook soit une menace pour nous » Olivier Fécherolle, DG France de Viadeo

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Le réseau social français vient de lancer une nouvelle version de Viadeo Recruiter : sa solution de sourcing et de gestion des candidatures destinée aux professionnels RH. Olivier Fécherolle revient sur les enjeux de cette refonte de la plateforme BtoB et partage son point de vue sur l’arrivée récente de Facebook sur le marché du recrutement aux Etats-Unis

« Je ne suis pas certain que Facebook soit une menace pour nous » Olivier Fécherolle, DG France d - © D.R.
« Je ne suis pas certain que Facebook soit une menace pour nous » Olivier Fécherolle, DG France d - © D.R.

Quelles sont les évolutions de Viadeo Recruiter ?
Les trois familles d’outils existants - diffusion d’annonces, profilthèque et groupes de discussion sponsorisés - sont désormais fusionnées au sein d’un seul espace. Notre but est avant tout de faire gagner du temps au recruteur. Il peut désormais créer un dossier par projet et décider ensuite des leviers à activer pour approcher les candidats potentiels. Diffuser une annonce par exemple ou sourcer des profils dans son « vivier » : une nouvelle fonctionnalité qui centralise l’historique de toutes ses interactions avec son réseau de candidats. La recherche de talents a également été optimisée grâce à des filtres plus pertinents. 

Vos tarifs ont-ils augmenté ?

Nos clients ont automatiquement eu accès à cette nouvelle version dès lors qu’ils ont un crédit d’annonces ou un abonnement à la profilthèque. Les tarifs restent les mêmes. Le pack de 10 annonces coûte 4150 € et l’accès aux profils est facturée 10 920 € par an pour un utilisateur. Il est toujours possible de relier Viadeo Recruiter à un ATS, mais le dispositif s’adresse aussi aux entreprises qui n’ont justement pas de logiciel de gestion des candidatures. Les premiers retours clients sont bons : ils sont satisfaits de pouvoir affiner rapidement leur recherche de talents et d’avoir une meilleure productivité dans la gestion de leurs relations. A ce jour, 3000 entreprises utilisent cette solution, parmi lesquelles beaucoup de grosses PME, des cabinets de recrutement, de SSII, etc.

Les projets de recrutement peuvent-ils être partagés au sein d’une même équipe RH ?
La version actuelle permet déjà une traçabilité des échanges entre un utilisateur et ses candidats potentiels. L’aspect collaboratif sera intégré dans la prochaine version de Viadeo Recruiter actuellement dans les tuyaux, qui sortira courant 2013. Un recruteur pourra alors avoir un aperçu sur l’ensemble des interactions de ses collègues RH avec un profil Viadeo donné.

Quel est le premier bilan de vos pages « entreprises » ?

Près de 4000 pages ont été crées sur Viadeo depuis le lancement du format au début de l’été. Pour enrichir la présentation « panorama » de l’entreprise, disponible en standard sur la version gratuite, nous proposons trois onglets en option. L’espace « carrière et jobs » relié aux offres, l’onglet « discussion » qui permet de créer un groupe en bénéficiant de possibilités d’animation et de modération renforcées, et une page « carte blanche » sur laquelle l’entreprise peut intégrer ce qu’elle souhaite. Un concours à destination des jeunes diplômés, des résultats financiers, ou même des informations marchandes pour avoir une vitrine commerciale sur Viadeo. Le pack coûte entre 5000 € et 20 000 € par an pour la formule full option.

Comment percevez-vous le lancement de l’application de recrutement de Facebook ?
Facebook a un rôle à jouer dans le secteur du recrutement, notamment sur les axes de la candidature spontanée et de la recommandation. En ce qui concerne les offres d’emploi, je suis plus circonspect. La première version de l’application lancée aux Etats-Unis n’est pas encore très convaincante. A terme, je ne vois pas comment Facebook sera capable de publier une offre d’emploi pertinente par rapport aux informations renseignées sur le profil des utilisateurs. On constate par ailleurs que les internautes ont envie et besoin de séparer leur monde personnel de leur monde professionnel.

Gaëlle Fillion