L'éditeur Anaplan lève 90 millions de dollars
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En 2015, Anaplan a continué de faire les yeux doux aux grands groupes. Résultat : il a doublé son chiffre d’affaires et ses effectifs. Un succès notamment dû aux nouvelles applications de planification RH qui ont récemment vu le jour et qui lui permettent aujourd’hui de lever 90 millions de dollars auprès d’une dizaine d’investisseurs donc Premji Invest
En 2015, l’éditeur spécialisé dans la planification des effectifs n’a juré que par la table de deux. « Nous dressons un bilan positif de notre exercice fiscal, qui se terminera fin janvier. En 2015, nous avons non seulement doublé notre chiffre d’affaires mais aussi notre effectif, désormais composé de 600 collaborateurs », se réjouit Laurent Lefouet, directeur général Europe d’Anaplan. L’autre grande fierté de l’éditeur américain, c’est qu’après seulement trois années d’existence, il marche déjà sur les plates-bandes des mastodontes comme SAP, Oracle et IBM. En sortant victorieux de plusieurs appels d’offres, Anaplan a considérablement grossi son portefeuille de clients. « Nous avons convaincu 150 nouveaux grands groupes, dont 25 en France, notamment Schneider Electric, Essilor, SNCF Réseau… », indique-t-il. Désormais, ce sont donc 60 000 utilisateurs qui plébiscitent ses outils de planification. Pour couronner le tout, Anaplan vient d’annoncer une levée de fonds de 90 millions de dollars auprès de plusieurs investisseurs, notamment Premji Invest et ses actionnaires historiques (Granite Ventures, Brookside Capital…)
Quatre nouveaux outils de planification RH
Ces bons résultats, Anaplan les doit à plusieurs facteurs, dont le lancement, en fin d’année dernière, de nouvelles applications de planification de la force de travail dédiées aux professionnels RH. Pour optimiser leur prise de décision dans la gestion des effectifs, qui constitue le premier poste de coûts des entreprises, l’éditeur a enrichit sa plateforme Anaplan App Hub de quatre modules spécialisés dans la planification des effectifs, la gestion des paies, l’onboarding et l’optimisation de la force de travail. Son application dédiée à la gestion des effectifs permet, par exemple, aux services RH « d’élaborer différents scénarios et de modéliser facilement une nouvelle organisation de travail, notamment dans le cadre d’une fusion-acquisition », explique Laurent Lefouet. L’application dédiée à la paie repose, quant à elle, sur les mêmes ressorts : elle permet de simuler, toujours à partir de scénarios, le coût total de la masse salariale dans le but de mieux équilibrer les budgets et de mieux hiérarchiser les besoins en matière d’embauches.
Les pays germanophones en ligne de mire
Après avoir donné un coup d’accélérateur sur le segment des ressources humaines via le lancement de ces quatre nouvelles applications, Anaplan, qui dénombre 20 % des entreprises du CAC 40 dans ses clients, devrait profiter de son nouveau tour de table pour se concentrer sur le marketing. « En 2016, en plus de plancher sur les calculs des plans de compensation, nous allons travailler sur les prévisions de dépenses et de retour sur investissement des campagnes marketing. Notre objectif sera d’aider les entreprises à avoir une approche plus ciblée et granulaire », confie Laurent Lefouet, sans en dévoiler davantage. Cette année encore, l’éditeur, qui annoncera son chiffre d’affaires de 2015 dans le courant du mois de février, s’est donné l’objectif de doubler son chiffre d’affaires. Une ambition qui passera par le recrutement de nouveaux collaborateurs (dans les mêmes proportions qu’en 2015) mais aussi par une expansion à l’international, « notamment en Suisse et en Allemagne, où nous avons décidé de concentrer nos efforts, en ouvrant de nouveaux bureaux », conclut le directeur général Europe.
Aurélie Tachot