Sirh

« Grâce à notre levée de fonds, nous visons le marché le plus gros : les Etats-Unis », Clustree

Le | Gestion des talents

Trois ans d’existence, trois levées de fonds à son compteur ! Grâce à sa solution d’intelligence artificielle qui favorise le développement de carrière, Clustree a réussi à lever 7 millions d’euros auprès de son actionnaire historique et de deux fonds d’investissement. Un capital qui devrait aider l’expert de la donnée RH à écrire une nouvelle histoire à l’international, comme l’explique Bénédicte de Raphélis Soissan, la présidente

« Grâce à notre levée de fonds, nous visons le marché le plus gros : les Etats-Unis », Clustree - © D.R.
« Grâce à notre levée de fonds, nous visons le marché le plus gros : les Etats-Unis », Clustree - © D.R.

Comment s’est déroulée cette levée de fonds ?

Plusieurs fonds d’investissement nous ont contactés et nous y avons vu l’opportunité de consolider notre position en France et de préparer notre expansion internationale. Nous n’avions pas véritablement besoin d’argent pour nous développer : en 2016, nous avons réalisé une croissance de 230 % de nos revenus et fidélisé 100 % de nos clients parmi les grands comptes. Nous n’avions donc aucune pression sur le fait de trouver de l’agent. Cela ne nous a pas empêché de réaliser un plan de développement, à l’issue duquel nous avons trouvé juste de lever la somme de 7 millions d’euros.

Votre actionnaire historique - Alven Capital - ainsi que deux nouveaux fonds ont rejoint votre capital. Comment les avez-vous choisi ?

Ce que nous apprécions chez Creandum, c’est que c’est un fonds composé d’anciens entrepreneurs expérimentés, qui est extrêmement bien positionné en Suède, en Allemagne et aux Etats-Unis. Nous allons donc pouvoir s’adosser à son réseau pour nous développer à l’international. En plus de disposer d’un portfolio incroyable de sociétés, Idinvest Partners a, quant à lui, une appétence pour le marché des RH, en France mais aussi plus largement en Europe. Avec ces deux nouveaux fonds et Alven Capital, nous solidifions donc notre board et mettons de belles compétences autour de la table.

Comment préparez-vous votre expansion à l’international ?

Aujourd’hui, nous sommes présents dans 30 pays, notamment au Japon, en Russie, en Allemagne, en Italie, aux Etats-Unis, uniquement au travers de nos clients et de leurs différentes business units. Notre solution est par exemple utilisée à l’échelle internationale par Orange, Sanofi, L’Oréal… Dès que nous aurons explosé en France, ce qui suppose de passer par un stade d’industrialisation, nous nous lancerons sur de nouveaux marchés, par nous-mêmes. Nous débuterons par le plus gros, les Etats-Unis, où nous aimerions installer des bureaux d’ici 2020.

Prévoyez-vous de réaliser des développements côté produit ?

Oui ! Pour rappel, nous avons développé une stratégie de gamme d’algorithmes. Cela signifie que nous disposons d’un algorithme pour la succession, d’un autre pour le risque de départ, d’un suivant pour le recrutement… Jusqu’ici, nous les avions encapsulés dans des modules dédiés aux experts RH. Désormais, nous souhaitons nous adresser davantage aux collaborateurs, leur suggérer des recommandations sur leur gestion de carrière, tel un coach ! En d’autres termes, nous souhaitons qu’ils interagissent avec notre intelligence artificielle, via une interface « employee-centric ».

Ces projets passeront-ils par le recrutement de nouveaux collaborateurs ?

Oui, l’équipe de Clustree va s’agrandir ! D’ici un an, nous prévoyons de doubler nos effectifs et ainsi d’atteindre les 50 collaborateurs. Les recrutements concerneront tous les services, plus spécifiquement les ventes, la communication, le marketing, mais aussi le produit et la technique. Jusqu’ici, nous disposions de ressources relativement limitées. Avec ces nouveaux moyens financiers et humains, nous espérons donc aller encore plus vite !

Aurélie Tachot