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La reconnaissance au travail : un vecteur d’engagement

Le | Bien-être au travail

On le sait, la reconnaissance au travail ne passe pas uniquement par la rémunération ! D’autres leviers non-monétaires peuvent être actionnés pour fédérer des équipes autour d’objectifs communs. A l’occasion d’une conférence organisée par Nibelis, éditeur français d’une solution paie et RH en Cloud pour les entreprises de 50 à 5000 salariés, des experts ont dévoilé leurs secrets pour améliorer la satisfaction, donc l’engagement, de leurs salariés

La reconnaissance au travail : un vecteur d’engagement - © D.R.
La reconnaissance au travail : un vecteur d’engagement - © D.R.

La reconnaissance est devenue un enjeu majeur de la gestion des ressources humaines. Si ce sujet est actuellement sur toutes les lèvres, c’est qu’il est particulièrement stratégique pour les entreprises. C’est la raison pour laquelle, Nibelis, avec sa double casquette d’éditeur et d’expert paie et RH, a souhaité lui dédier une conférence. « C’est d’abord un enjeu de santé : le manque de reconnaissance est le premier risque de santé mentale, devant la charge de travail. C’est ensuite un enjeu de performance, qui impacte significativement le turnover, l’absentéisme, l’engagement, la satisfaction client, la conflictualité… C’est enfin un enjeu de motivation, qui ne doit pas se substituer à la reconnaissance monétaire, encore incontournable », a résumé Christophe Laval, fondateur du cabinet de conseils RH VPHR, lors de la conférence. Auparavant circonscrite à la rémunération, la reconnaissance intègre de plus en plus d’éléments non-quantifiables. « Il y a quatre types de reconnaissance : la reconnaissance existentielle, c’est-à-dire qui concerne l’individu ; la reconnaissance des résultats, qui repose sur les contributions de chacun ; la reconnaissance des pratiques de travail, qui relève des compétences techniques et comportementales ; et la reconnaissance de l’investissement dans le travail, en l’occurrence les efforts investis », a-t-il précisé. C’est en actionnant judicieusement ces différents leviers qu’une entreprise peut espérer obtenir des avancées notables en matière de reconnaissance.

L’engagement passe par l’écoute

ColiPoste fait partie des entreprises ayant suivi cette recette à la lettre. En intégrant la reconnaissance dans son plan stratégique, la filiale d’expédition du groupe La Poste est parvenue à faire chuter son taux d’absentéisme à 10 %, contre 30 % auparavant. « Nous n’avons pas voulu nous contenter d’actions de sensibilisation. Nous avons plutôt choisi de former 600 managers à la reconnaissance au travail. En parallèle, nous avons constitué des groupes de travail afin d’échanger sur les pistes à exploiter », atémoigné Valérie Curien, désormais LMS Group Project Manager chez Alturing. Pour arriver à un tel résultat, ColiPoste a également remis quelques basiques au goût du jour. « Nous avons expliqué à nos salariés comment, à leur niveau, ils participaient à l’orientation stratégique de l’entreprise afin de redonner un sens à leur quotidien », a-t-elleillustré. Par ailleurs, les managers ont eu pour consigne de faire preuve d’une plus grande écoute vis-à-vis de leurs équipes. Une démarche que Bruno Wierzbicki, DRH d’ACMN Vie, a également soutenue. « Lorsque je suis arrivé en poste, j’ai passé une heure avec chacun des 200 collaborateurs de l’entreprise pour faire connaissance et leur rappeler qu’ils étaient importants », a-t-il raconté. L’engagement passant avant tout par un acte élémentaire : celui de considérer ses salariés en tant que personne possédant une identité propre.

Aurélie Tachot