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« Nous mesurons, en temps réel, la qualité de vie au travail », Samuel Dewavrin, Wittyfit

Le | Bien-être au travail

L’efficacité des salariés passe-t-elle pas leur bien-être professionnel ? La réponse est oui pour Wittyfit. Lancée en avril 2014, la start-up commercialise un outil permettant aux entreprises de sonder la qualité de vie au travail de leurs collaborateurs. Derrière ce projet, se cache notamment Samuel Dewavrin, ancien pilote de ligne, aujourd’hui président de la start-up

« Nous mesurons, en temps réel, la qualité de vie au travail », Samuel Dewavrin, Wittyfit - © D.R.
« Nous mesurons, en temps réel, la qualité de vie au travail », Samuel Dewavrin, Wittyfit - © D.R.

Pourquoi avez-vous créé Wittyfit ?

J’ai découvert, avec mon associé Thomas Cornet, le mouvement « Sport-santé en entreprise », qui est très répandu au Canada. Après avoir voyagé là-bas, nous avons constaté que des actions de terrain étaient engagées en faveur de la qualité de vie au travail, mais qu’il n’existait pas d’outil capable de la mesurer en temps réel, à partir d’éléments factuels. Les entreprises, qui sont de plus en plus confrontées à la raréfaction de la force de travail, ont pourtant tout intérêt à s’y intéresser. De retour en France, nous sommes donc entrés en contact avec des chercheurs du CHU de Clermont-Ferrand, qui ont conçu la méthodologie scientifique de notre solution, accessible en mode SaaS.

Quels facteurs votre outil mesure-t-il ?

Au travers de la plateforme Wittyfit, les salariés peuvent partager leur ressenti sur trois critères, interconnectés : le bien-être psychologique, physique, et au travail. Si leur ressenti est inférieur à un seuil préalablement fixé, un QCM de 7 à 20 items leur est automatiquement soumis. Il a pour objectif d’approfondir les problématiques qu’ils rencontrent au quotidien. En fonction des résultats, nous donnons des conseils personnalisés aux salariés et invitons les entreprises à prendre des mesures correctives, lorsque, par exemple, nous détectons un problème d’interruption des tâches trop fréquentes ou que ses valeurs sont méconnues ou pas partagées par les équipes…

Comment voyez-vous évoluer votre outil ?

Puisque notre solution Wittyfit assure l’anonymat des réponses, elle se destine uniquement aux entreprises de plus de 100 salariés. Nous venons, par exemple, d’achever une phase pilote avec la SNCF, qui a ainsi pu comparer la qualité de vie au travail de ses collaborateurs en fonction de leurs services. L’un de nos projets est désormais d’adapter notre application au marché spécifique des PME. En parallèle, nous aimerions accélérer sur les thématiques de la nutrition, du sport et de la mesure du stress. Nous pensons que l’entreprise est un lieu propice pour faire de la prévention, dans la mesure où la population y est particulièrement captive.

Aurélie Tachot