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Les cinq tendances à retenir d’HR Tech World Spring 2016

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Clap de fin pour HR Tech World Spring 2016  ! Cette année encore, le rendez-vous de la communauté RH, qui s’est déroulé mardi et mercredi derniers à Londres, a tenu toutes ses promesses en rassemblant environ 2000 visiteurs - quasiment le double par rapport à l’an dernier - issus d’une cinquantaine de pays. Tour d’horizon des tendances fortes qui ont été au cœur des échanges de cette 4e édition, appelée « The Future of Work »

Les cinq tendances à retenir d’HR Tech World Spring 2016 - © D.R.
Les cinq tendances à retenir d’HR Tech World Spring 2016 - © D.R.

1. Le recrutement, c’est du marketing !

Le temps où le recrutement n’était qu’un processus est bel et bien révolu. Désormais, les experts RH parlent de consumérisation de l’environnement de travail. Un changement de paradigme qui se traduit dans l’ensemble des outils RH du marché, « qui sont tournés vers l’expérience candidat », remarque Jérôme Ternynck, CEO de SmartRecruiters. Car, comme les clients, les candidats et les salariés sont aujourd’hui en position de force : les solutions et les campagnes dédiées à les capter, les séduire, les intégrer, les faire grandir et les fidéliser doivent donc être au moins aussi attractives.

2. Le sentiment d’urgence (digitale) apparaît

La cadence technologique est telle que les entreprises ont tout intérêt à être agiles si elles souhaitent se transformer ou, tout simplement, continuer à exister ! Et pour cause : depuis 2000, la moitié des entreprises du Fortune 500 sont sorties du palmarès. « En 2013, Mark Zuckerberg n’avait pas de stratégie mobile pour Facebook. En 2015, il a tiré la moitié de ses revenus de ce device », illustre Peter Hinssen. Une réactivité dont il faut s’inspirer pour le co-fondateur de Nexxworks, qui recommande de penser comme une start-up, d’innover en réseau et d’expérimenter avec des objectifs à court terme.

3. L’analyse de données est incontournable

Pour les observateurs RH, c’est avec les datas que les entreprises peuvent gagner la guerre des talents. Et pourtant, face au tourbillon des données qui émanent de leurs outils, les RH sont désemparés. Il y a urgence selon Diarmuid Russel, vice-président des services internationaux de Glassdoor. « Les datas révèlent de précieuses informations sur le comportement des candidats : leurs sources de recrutement préférées, la durée à partir de laquelle ils abandonnent un cycle d’embauche, la corrélation qu’ils font entre la difficulté des entretiens et la qualité de l’environnement de travail… »

4. Le feedback devient omniprésent

L’émergence des applications comme TripAdvisor et Foursquare ont propulsé le concept de notation sur le devant de la scène. Après le restaurateur et l’hôtelier, le salarié (dont le manager) sera davantage évalué. Une tendance qui devrait s’accélérer avec l’explosion de Glassdoor et les fonctionnalités de feedback social développées par les éditeurs. « Demain, il est probable que nous notions nos collègues et, pourquoi pas, chaque email et présentation reçus. Nous entrons dans l’ère de la gestion de la performance continue », estime Josh Bersin, fondateur de Bersin by Deloitte.

5. Le manager signe son retour dans les RH

Le recrutement n’est plus un sujet qui n’intéresse que les RH. En plus des PDG, les managers, qui ont longtemps été désengagés, sont de nouveau partie prenante dans les cycles d’embauche. Une nouvelle donne prise en compte par les solutions, « qui s’enrichissent de fonctionnalités collaboratives pour fluidifier le travail entre les équipes », note Jérôme Ternynck. Slack est un parfait exemple. Grâce à un système de conversations qui peut se substituer à Skype, Dropbox et Google Hangouts, l’outil permet aux RH et aux managers d’échanger des informations, de se transférer des documents…

Aurélie Tachot