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« Après TF1, nous accueillons RTL dans notre capital », David Rodriguez, CornerJob

Le | Site emploi spécialisé

L’année 2016 devrait rester gravée dans les mémoires de CornerJob ! La start-up, qui a déjà levé plus de 35 millions de dollars depuis le début de l’année, accueille un nouvel actionnaire, le pôle radio RTL, dans le cadre d’un modèle « média for equity ». Un accord qui va permettre à la société de déployer une campagne de communication d’envergure et ainsi de faire connaître son application mobile de recrutement

« Après TF1, nous accueillons RTL dans notre capital », David Rodriguez, CornerJob - © D.R.
« Après TF1, nous accueillons RTL dans notre capital », David Rodriguez, CornerJob - © D.R.

Les précisions de David Rodriguez, CEO de CornerJob.

Pourquoi avez-vous décidé d’ouvrir votre capital ?

Depuis le lancement de notre application de recrutement en 2015, nous ne cessons de réserver une partie de nos levées de fonds à des médias. Comme nous nous adressons au segment de l’emploi non-cadre, qui représente 80 % de la population active, il est pertinent d’utiliser le mass media. Après TF1 en avril dernier, nous venons donc d’accueillir la radio RTL dans notre capital, via le « media for equity », un modèle qui consiste à offrir une entrée au capital en échange d’espaces publicitaires.

Quels avantages ce modèle d’investissement offre-t-il ?

Si nous avions investi dans une campagne de communication traditionnelle, les interactions entre RTL et CornerJob auraient été moins fortes. Grâce au modèle du « media for equity », nous allons pouvoir optimiser notre stratégie d’acquisition au fil de l’eau, en fonction des retours. Notre campagne se déroulera de septembre à février prochain. Elle s’articulera autour d’une série de spots radios, à la tonalité décalée pour les jeunes et sous la forme de témoignages de recruteurs pour les employeurs.

Pourquoi avez-vous choisi RTL comme nouvel actionnaire ?   

Parce que c’est l’un des groupes de radio les plus emblématiques de France ! Via ses chaînes, il touche une audience de 13 millions d’auditeurs, soit une large part de la population. La station RTL nous permet, par exemple, de cibler les employeurs, de la PME à la multinationale, tandis que les stations RTL2 et Fun Radio nous aident à toucher les « millennials », notre cœur de cible. Par ailleurs, nous partageons le même ADN avec le groupe RTL : nous avons tous les deux un rôle social.

Votre application remporte un franc succès : plus d’un million de candidats l’utilisent chaque mois. Comment expliquez-vous cette traction ?

Chaque mois, CornerJob enregistre plus de 600 000 téléchargements et diffuse 35 000 nouvelles offres d’emploi. Notre concept convainc les candidats et les entreprises parce que nous leur promettons une réponse dans les 24 heures ainsi qu’une fluidité dans les échanges, via un outil de tchat. La force de notre application, c’est également qu’elle s’adresse à tous les candidats, y compris ceux qui ont un niveau d’enseignement faible et qui ne se reconnaissent pas dans les jobboards.

Comment allez-vous enrichir CornerJob ?

Comme les jobboards, nous apportons aujourd’hui un fort volume de candidats aux recruteurs. Mais nous souhaitons aller encore plus loin ! Puisque nous croyons peu dans les outils de matching, mis à part pour pousser du contenu adapté aux attentes des utilisateurs, nous allons plutôt nous concentrer sur des solutions d’aide à la présélection. Nous travaillons, par exemple, sur une intelligence artificielle qui prendra la forme d’un tchat bot capable de poser des questions aux candidats.

Quels autres projets allez-vous mener d’ici la fin de l’année ?

Nous avons deux chantiers : le développement commercial et le développement produit. Pour mener le premier, nous prévoyons de renforcer nos équipes dans tous les pays où nous sommes actuellement présents, notamment en France, où nous dénombrons huit collaborateurs. D’ici le mois de janvier prochain, nous devrions ainsi passer de 71 à 120 collaborateurs. L’équipe produit sera, elle aussi, renforcée : nous prévoyons de doubler notre nombre de développeurs informatiques.

En mars dernier, vous prévoyiez de faire évoluer votre système de monétisation. Est-ce toujours à l’ordre du jour ?

Oui ! Nous avons imaginé des abonnements mensuels à la performance, à partir de 200 euros par mois, qui permettront aux grands comptes d’accéder à des fonctionnalités premium et de ne payer qu’en fonction du nombre de candidats présélectionnés. La diffusion des offres d’emploi sur l’application reste gratuite. Les TPE ayant des besoins sporadiques ont, quant à elles, un accès libre à nos fonctionnalités, dans la limite de trois annonces et de 20 présélections de candidats par mois.

Aurélie Tachot