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Digitalisation de la formation : le calcul du R.O.I.

Le | Digital learning

Etant donné les investissements financiers et humains que suppose un projet de digitalisation de la formation, les entreprises cherchent à tout prix à tirer un rendement mesurable du budget qu’elles ont engagé. Comment calculer le retour sur investissement ? Peut-on le comparer avec celui des formations en présentiel 

Digitalisation de la formation : le calcul du R.O.I. - © D.R.
Digitalisation de la formation : le calcul du R.O.I. - © D.R.

 ? Eléments de réponse.

Une question de point de vue…

Le R.O.I. correspond au ratio entre les bénéfices issus de l’investissement liés au projet et les coûts initiaux de sa mise en place. Avant de l’estimer, il faut être conscient que tous les acteurs de l’entreprise n’ont pas la même notion de rentabilité de la formation en tête. Les professionnels RH sont, comme les managers, sensibles à l’adaptation des collaborateurs à leurs postes de travail et le développement des compétences tandis que les responsables formation cherchent, quant à eux, à former davantage et de façon plus efficace. Des reportings mettant en évidence le futur R.O.I. d’une formation peuvent être présentés par chaque service à la direction générale.

Les indicateurs à surveiller

Pour tenter d’estimer le R.O.I. d’un parcours de formation, « il est nécessaire d’identifier les indicateurs financiers, pédagogiques et opérationnels qui l’influencent », selon Jérôme Bruet, directeur général de la société e-doceo. Les frais de déplacement engendrés par un stage en présentiel, les conséquences économiques de l’indisponibilité des salariés pendant les sessions de formation, l’atteinte ou non des objectifs pédagogiques et le coût d’une solution logicielle sont autant de données à suivre et à analyser. Pour certaines catégories de salariés (commerciaux, marketeurs…), il est également intéressant de comparer le niveau de performance avant et après une formation.

Une donnée mesurable… à la louche !

« Même si le digital intègre des outils de contrôle et d’auto-évaluation de savoirs, définir avec précision si les bénéfices du projet sont supérieurs aux coûts engagés reste une opération complexe », estime Stéphane Giebold, président de l’AFFEN. Attribuer une meilleure performance commerciale à l’efficacité d’une formation reste très subjectif à l’heure où de nombreux facteurs comme la conjoncture économique peuvent influencer les indicateurs. Mieux vaut donc s’outiller d’une solution de gestion de la formation disposant de fonctionnalités de reporting (rapports automatisés, personnalisation des tableaux de bord…)  pour calculer, le plus justement possible, ce Saint Graal.

Aurélie Tachot