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« Notre levée de fonds prépare notre arrivée aux Etats-Unis », Matthieu Beucher, Klaxoon

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Six mois après avoir levé 5 millions d’euros auprès de plusieurs investisseurs dont l’entrepreneur Xavier Niel, Klaxoon boucle un second tour de table d’un montant resté confidentiel. Le fonds américain White Star Capital a renouvelé sa confiance dans la pépite rennaise, qui part à la conquête des Etats-Unis, où elle installe ses premiers bureaux

« Notre levée de fonds prépare notre arrivée aux Etats-Unis », Matthieu Beucher, Klaxoon - © D.R.
« Notre levée de fonds prépare notre arrivée aux Etats-Unis », Matthieu Beucher, Klaxoon - © D.R.

Les précisions de Matthieu Beucher, le CEO.

L’objectif de votre première levée de fonds était de muscler votre approche à l’international. Quel est l’objectif de la deuxième ?

En septembre, nous avons levé 5 millions d’euros sur une promesse, que nos investisseurs ont jugé séduisante. Cette fois-ci, c’est notre exécution qui a été jugée ! Le fonds White Star Capital, qui avait déjà participé à notre première levée de fonds, a été impressionné par tout ce qu’il s’est passé en six mois : notre croissance, notre volume de clients, le retour des entreprises qui ont déployé Klaxoon… En nous voyant avancer plus rapidement que prévu, il a donc réitéré sa confiance dans notre modèle.

Quel est le montant de cette levée de fonds ?

Nous ne communiquons pas sur le montant levé, pour la simple et bonne raison que nous en préparons d’autres, auprès d’acteurs étrangers, dont américains ! Quoiqu’il en soit, ce nouveau capital va nous permettre de préparer notre arrivée aux Etats-Unis, où nous étions présents depuis deux ans, mais uniquement par le biais de nos clients. Nous venons d’installer de premiers bureaux à New York. D’ici la fin de l’année, une dizaine de collaborateurs devraient rejoindre notre équipe américaine.

Quel regard portez-vous sur le marché américain ?

Les Américains achètent Klaxoon pour les mêmes raisons que les Français. C’est avant tout la grande simplicité d’utilisation de notre solution qui les séduit. La seule différence, c’est que les Américains déploient d’emblée les outils d’entreprise sur de grands volumes de salariés. C’est un changement d’échelle pour nous. Aux Etats-Unis, la concurrence est extraordinaire, mais nous avons prouvé, notamment au cours du CES de Las Vegas, que nous étions capable de parler fort et efficacement.

Qu’est-ce qui vous différencie de vos concurrents américains ?

Notre point fort, c’est que avons une crédibilité dans l’EdTech. Ensuite, nous sommes capables de nous ouvrir au grand public professionnel, c’est-à-dire de parler à des personnes qui ne sont pas des spécialistes de la formation. Enfin, nous avons un profil hybride qui est différent des autres acteurs américains. En plus d’aborder la collaboration via l’angle du logiciel, nous travaillons sur son déploiement dans les espaces de travail. Notre approche est donc à la fois virtuelle et physique.

En quoi consiste Networks, la nouvelle fonctionnalité de Klaxoon ?

La première version de notre Box était orientée vers les réunions. Avec Networks, qui est le fruit de deux ans de travail, nous faisons la part belle à la collaboration via des activités pédagogiques, que nous laissons ouvertes en dehors du contexte de réunion. Concrètement, Networks permet à quiconque de créer, depuis son téléphone, un quizz, un brainstorming, un sondage et de le diffuser de manière illimitée afin de rendre l’espace de travail encore plus intelligent.

Quels bénéfices les entreprises en tirent-elles ?

D’après les retours de nos clients, les premiers bénéfices concernent l’apprentissage : le partage de connaissances est plus efficace entre les équipes. Leur créativité s’accélère également. Tous les salariés ont des idées, qu’ils réussissent à faire remonter via l’outil. Les entreprises vont donc plus loin dans leur développement. Puisque Klaxoon permet de construire un consensus plus facilement, la vitesse à laquelle nos clients passent de l’idée à l’action est enfin beaucoup plus importante.

Aurélie Tachot