Formation

e-learning : les tendances 2011

Le | Digital learning

Avec une progression annuelle de 25 % en moyenne, le e-learning s’impose chaque jour un peu plus sur le marché de la formation continue. 2011 devrait voir cette tendance se renforcer davantage encore.

«  Le e-learning va connaître une très belle année 2011, en particulier auprès des PME », prédit Mickael Ohana, président de CrossKnowledge. En effet, ces formations à distance sont de plus en plus reconnues, à la fois par les salariés, par les entreprises, et par les pouvoirs publics, qui commencent à apprécier leur valeur.

Mais ce n’est pas tout : avec la crise, les employeurs ont appris à réduire leurs dépenses et à rationaliser leur fonctionnement. Moins coûteux et plus facile à organiser que les formations en présentiel, le e-learning s’est présenté comme une alternative pratique. Il est plus particulièrement utilisé pour les perfectionnements sur le métier ainsi que pour tout ce qui concerne le management et la communication. Les techniques de vente et les langues sont elles aussi propices à l’utilisation des formations à distance.

Les formats à succès

« Le blended learning, qui cumule formation à distance et présentiel, est une tendance de fond qui va se confirmer cette année. Les entreprises le maîtrisent de mieux en mieux et comprennent l’intérêt d’utiliser plusieurs types d’outils.  » Mais d’autres formats sont en pleine expansion. C’est notamment le cas de la formation 100 % à distance avec un coach individuel : le salarié suit les cours sur ordinateur, passe éventuellement des tests, et peut faire appel au tuteur qui le suit en cas de besoin. Part ailleurs, selon Mickael Ohana, « l’apprentissage communautaire rencontre lui aussi un succès croissant. » Le principe : éviter le risque d’isolement en créant un portail, par exemple sous la forme d’un forum, sur lequel les différentes personnes qui suivent des formations peuvent échanger leurs idées et remarques.

Les tendances à surveiller en 2011

Quelques actions restent pour le moment relativement isolées, et réservées à certains types de publics. Ainsi, les serious games ne sont pas systématiquement utilisés, ils sont principalement limités aux actions ponctuelles de recrutement ou aux tentatives de fidélisation des employés et sont assez peu présents en ce qui concerne la formation continue sur la durée.

De la même façon, malgré quelques offres telles que le Pocket Campus de Demos ou Moonshield, développé par KTM Advance pour le groupe Thales , le mobile learning peine à percer dans les entreprises, alors qu’il est de plus en plus plébiscité par les universités et les business schools. « Les étudiants sont une excellentes cible pour ces technologies, ils sont à l’aise avec les nouveaux outils… La conséquence, c’est que très bientôt, quand cette génération arrivera sur le marché du travail, le mobile learning devrait exploser », suppose Mickael Ohana. Avec des formats plus courts et le recours quasi-systématique à la vidéo, les modules d’apprentissage sur smartphone sont en effet propres à séduire les publics jeunes. Le développement de tablettes de type iPad devrait également favoriser leur montée en puissance.

Séverine Dégallaix